Chemin de la Métairie 35740 Pacé
téléphoner à la bibliothèque La p'tite Bib02 99 85 51 10envoyer un e-mail à la bibliothèque La p'tite Bibcontact@mediatheque-pace.frServices : Wi-FiServices : Tables de travailServices : Espace détenteServices : ImprimanteServices : ScannerServices : Salle jeux de société

Fermé depuis 18:30. Réouverture Vendredi à 15:00

Gratuit pour les enfants de moins de 18 ans Gratuit pour les jeunes adultes Pacéens 14,50€ pour les adultes Pacéens …

Journée avec Kochka à la Médiathèque (6 mars 2007)

Le mardi 6 mars 2007, nous avons eu le plaisir d'accueillir Kochka à la médiathèque. Des CE1-CE2 de l'école du Haut-Chemin, les classes de Mmes Bourgy et Duchemin, et de Saint-Joseph, les classes de Mmes Fontmorin et Collet, qui avaient au préalable lu et étudié les romans de l'auteur, ont pu la rencontrer et lui poser des tas de questions.

 

Un échange riche et émouvant pour les élèves comme pour les encadrants. Qu'on soit parent ou enfant, on ne peut rester indifférents à ces textes tendres et graves à la fois, qui favorisent l'identification, dont les thèmes majeurs sont les relations enfants-parents, frères-soeurs, la différence, la maladie, la mort, l'amour, la vie quotidienne avec ses joies et ses chagrins...

 

D'origine libanaise, Kochka est arrivée en France à l'âge de douze ans. Après avoir exercé le métier d'avocate durant huit ans, elle s'est arrêtée de travailler pour élever ses quatre enfants dont l'aîné est autiste. Kochka a déjà écrit une trentaine de livres pour les enfants et aussi pour les adolescents. On peut dire que la maternité est au coeur de son écriture, la maternité comme épanouissement, comme amour démultiplié, comme ouverture au monde. Elle nous a confié que c'est grâce à Mathieu, son enfant différent, qu'elle a ressenti le besoin d'écrire. D'abord pour dire aux enfants, car ce sont eux qui peuvent changer le monde, que la différence est quelque chose de très riche, qu'il ne faut pas fermer les écoles aux autistes, que leur seule chance pour s'insérer, pour progresser, est de les laisser vivre auprès de nous.

 

Ses sources d'inspirations, ce qu'elle appelle ses "graines d'histoire", elle les trouve dans la vie quotidienne, souvent dans des anecdotes concernant ses enfants, quelque chose qui s'est passé à la maison, à l'école. Par exemple, pour le livre "Mon village de poussière", son second fils est revenu un jour de l'école en disant que trois enfants turcs étaient arrivés dans sa classe suite au tremblement de terre de leur village en Turquie. Kochka a alors proposé à son fils de les inviter à la maison pour qu'ils lui racontent cet événement terrible. Elle leur a promis que si elle réussissait à faire éditer un roman à partir de leur histoire, il leur sera dédicacé. Et c'est ainsi que l'on peut lire en première page: "A Founda, Ali, Mehmet et aux enfants de là-bas."

 

Kochka nous a enchanté en nous dévoilant l'origine de son pseudonyme. Pour elle, les débuts d'écriture ont été le commencement d'une nouvelle vie. Et à nouvelle vie, nouveau nom ! Il lui fallait chercher un pseudonyme. Le hasard a fait qu'en même temps elle a communiqué plusieurs mois par téléphone avec le père d'un enfant qui avait la même forme d'autisme que Mathieu. Or cet homme était un écrivain russe qui s'exprimait dans un mélange de russe, d'anglais et de français, pas facile à comprendre, et qui débutait toujours la conservation en disant: "Bonjour Kochka". Au début, elle pensait que cela voulait dire quelque chose comme : "Bonjour Madame", puis lorsqu'elle a été plus à l'aise, elle lui en a demandé la signification exacte. Il lui a expliqué qu'à cause de sa voix suave un peu spéciale, elle lui faisait penser à un chat et que Kochka veut dire Chat en russe. Dans cette langue, il y a deux mots pour le chat: le Pitchi pour le chat persan et le Kochka pour le chat de goutière, celui qui est libre et qui marche sur les toits. Alors, elle a trouvé que ce nom lui allait bien car elle se voulait libre avec seulement le ciel au-dessus de la tête et personne pour lui dire ce qu'elle devait faire. A présent, elle ne serait plus la fille de ses parents mais la fille de ses enfants. D'autre part, elle a réalisé que sa soeur Catherine qui est artiste signait ses sculptures du nom de Cat, ce qui signifie Chat en anglais. Une coïncidence incroyable ! Kochka pense que ce n'est pas un hasard, qu'elle a lâché la main de son père pour prendre celle de sa soeur en devenant auteur !

 

Vraiment, cette rencontre avec Kochka fut magique, poétique, remplie de messages d'espoir, célébrant la générosité et l'amour de la vie .